CLINIQUE DU DOS – BORDEAUX – TERREFORT

LES CHIRURGIES
Pour chaque chirurgie, nous vous proposons un descriptif général dont l’expression peut varier d’un patient à l’autre.
A titre complémentaire, vous trouverez également les fiches descriptives de la Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique ou SOFCOT, société faisant autorité dans ce domaine.
Dans quelques cas, vous pourrez également voir et entendre (mettez le son) des conférences que nous avons présentées lors de congrès chirurgicaux.
NAVIGATION SCANNER – le système d’imagerie O-arm

La chirurgie de la colonne vertébrale avec navigation et tomodensitométrie peropératoire est une approche avancée qui associe une technologie de pointe à l’expertise chirurgicale pour améliorer la précision, la sécurité et les résultats des interventions sur la colonne vertébrale.
Le système d’imagerie O-arm® fait des images RX, comme un C-arm – amplificateur de luminance.
Il est en forme de O pour prendre des images de l’anatomie du patient sur 360° et permettre la reconstruction 3D de la zone d’intérêt chirurgicale. Il a d’autres capacités, mais avant tout, la fonction principale de l’O-ARM® est de prendre des images à rayons X.
Ce scanner est associé à un système (StealthStation®) de navigation chirurgicale, ou système de chirurgie assistée par ordinateur ou un système de chirurgie guidée par l’image.
L’ENDOSCOPIE BIPORTALE – UBE


L’endoscopie biportale est une technique d’endoscopie rachidienne. Elle permet un abord ultra mini invasif de la colonne vertébrale à l’aide d’une caméra (endoscope) et sous irrigation saline continue pour le traitement essentiellement des pathologies dégénératives rachidiennes.
L’endoscopie biportale UBE (Unilateral Biportal Endoscopy) est une technique à double point d’entrée percutané (5 mm) facilitant l’abord mini invasif des régions cervical, thoracique et lombaire, tout en permettant un geste en triangulation. Elle a été développée en Corée du Sud et est très populaire en Asie. Elle utilise un endoscope (ou caméra) de 4 mm (longueur 120 mm) généralement orienté à 30° au niveau de la voie d’abord crâniale : voie optique, et une voie instrumentale située en caudal ou passe les instruments habituels utilisés en chirurgie vertébrale ou plus spécifiques et miniaturisés.
L’UBE permet de traiter des pathologies nombreuses, liées à une hernie discale (en lombaire mais aussi en cervical voir en thoracique) comprimant un racine nerveuse rachidienne, un canal rachidien rétréci par l’arthrose comprimant les éléments neurologiques ou bien même effectuer une arthrodèse vertébrale (fusion de 2 vertèbres).
Les avantages de la chirurgie mini-invasive : limitation des lésions musculaires ; préservation des facettes articulaires et complexe ligamentaire postérieur.
L’endoscopie permet une meilleure vision des éléments neurologiques par le grossissement de la caméra ou endoscope et par la diminution du saignement du champ opératoire par la pression hydrostatique : aide à la dissection.
L’ARTHRODESE LOMBAIRE – Voie antérieure mini invasive

Pourquoi vous opérer:
Vous souffrez de lombalgies chroniques en raison d’une discopathie isolée de l’avant dernier (entre la 4ème et 5ème vertèbre lombaire) ou du dernier disque lombaire (entre la dernière vertèbre lombaire et le sacrum). Ce disque dégénéré et tassé est source de douleurs et d’instabilité entre les vertèbres. Le principal bénéfice attendu est la diminution voire la disparition complète de vos douleurs lombaires.
Principe du traitement :
L’intervention consiste à réaliser une arthrodèse c’est à dire une fusion osseuse entre les deux vertèbres L4 et L5 ou L5 et S1. Une fois le disque enlevé, il faut redonner un écartement normal entre les vertèbres (équivalent à une hauteur discale normale) et stabiliser cet espace ainsi recréé. Une cage (en carbone transparent ou en titane) est placée entre les deux vertèbres. C’est cette cage qui va assurer la stabilité primaire du montage en attendant la consolidation définitive de la fusion osseuse. Actuellement, nous utilisons des substituts osseux de synthèse comme les céramiques de phosphate de calcium TCP et dans des circonstances très particulières (reprise et pseudarthrodèse) une hormone de synthèse activant la repousse osseuse appelée BMP. Cette protéine très chère (3000 Euros) et n’est plus remboursée par la sécurité sociale.
Intérêt de cette technique chirurgicale :
Les masses musculaires lombaires postérieures sont très importantes pour maintenir la stabilité de votre colonne vertébrale. L’intérêt de cette voie d’abord antérieure mini-invasive (moins de 6 cm) est d’éviter l’arthrodèse lombaire classique par voie postérieure et donc de préserver ces muscles ainsi que les autres structures postérieures. Entre la paroi abdominale antérieure et le disque intervertébral le chirurgien n’aura aucune structure anatomique importante à traverser, seulement les intestins à repousser.
L’intervention :
Elle est réalisée sous anesthésie générale. Elle permet de dégager la face antérieure de votre disque intervertébral en repoussant sans l’ouvrir tout le sac péritonéal contenant les intestins. Une fois le rachis atteint, on réalise le geste d’arthrodèse (ablation du disque et pose de la cage).
Les suites opératoires :
Elles sont en général très simples. Votre premier lever est effectué le jour même ou le lendemain de l’intervention en principe avec une ceinture lombaire. Le retour à domicile se fait souvent 48 heures après l’opération.
Vous serez revu régulièrement en consultation à 1 mois, 3 mois, 6 mois et à 1 an de votre opération pour des contrôles cliniques et radiologiques. Votre arthrodèse sera définitivement consolidée environ 3 à 6 mois après l’intervention.


L’ARTHRODESE LOMBAIRE – Voie antérieure mini invasive pour spondylolisthésis



Pourquoi vous opérer :
Vous souffrez de lombalgies chroniques en raison d’une discopathie du dernier disque lombaire (entre la dernière vertèbre lombaire et le sacrum) secondaire à une instabilité induite par votre spondylolyse de L5. Ce disque dégénéré et tassé est source de douleurs et de possibles compressions neurologiques des nerfs passant à proximité (L5 ou S1). Le principal bénéfice attendu de cette intervention est la diminution voire la disparition complète de vos douleurs lombaires et radiculaires.
Principe du traitement :
L’intervention consiste à stabiliser définitivement la vertèbre L5 au bassin. 1 à 2 temps opératoires séparés peuvent être nécessaires :
Le premier temps opératoire le plus important permet par voie chirurgicale antérieure rétropéritonéale d’enlever le disque, de redonner un écartement normal entre la dernière vertèbre et le bassin (équivalent à une hauteur discale normale) et de stabiliser cet espace ainsi recréé. Cet espacement permet aussi de décomprimer en même temps des nerfs comprimés. Des substituts osseux de synthèse comme les céramiques de phosphate de calcium TCP sont placés dans la cage afin d’aider la fusion osseuse des vertèbres.
Le deuxième temps opératoire (optionnel, dépendant de plusieurs critères comme l’importance du glissement de la vertèbre L5) effectué quelques jours après la première opération par voie chirurgicale postérieure mini invasive (MIS) permet d’ajouter une synthèse postérieure entre la vertèbre et le sacrum pour stabiliser définitivement l’instabilité de la lyse isthmique et d’assurer ainsi une fusion intersomatique.
L’intervention :
Le premier temps chirurgical antérieur est réalisé sous anesthésie générale. Elle permet de dégager la face antérieure de votre disque intervertébral entre les gros vaisseaux abdominaux. Une fois le rachis atteint, on réalise le geste d’arthrodèse (ablation du disque et pose de la cage remplie par de l’os autologue prélevé sur votre crête iliaque).
Le temps postérieur : voir fiche MIS.
Les suites opératoires :
Elles sont en général simples. Votre premier lever est effectué le jour même ou le lendemain de l’intervention avec une ceinture lombaire. Le retour à domicile se fait souvent 48 heures après le premier temps opératoire et en ambulatoire ou à 24h après le second temps opératoire.
Vous serez revu régulièrement en consultation à 1 mois, 3 mois, 6 mois et à 1 an de votre opération pour des contrôles cliniques et radiologiques. Votre arthrodèse sera définitivement consolidée entre 3 et 6 mois après l’intervention.
CANAL CERVICAL ETROIT




Pourquoi vous opérer :
Le vieillissement est responsable d’arthrose entre deux ou plusieurs vertèbres cervicales. Des becs de perroquet ou ostéophytes vont progressivement au niveau du cou obstruer le passage de la moelle épinière. La compression de la moelle (myélopathie) donne des signes cliniques de souffrances des membres supérieurs puis des membres inférieurs qui peuvent devenir irréversibles et que le traitement médical ne peut pas guérir. Une intervention est nécessaire surtout si des troubles de la sensibilité (sensations anormales au niveau des extrémités) ou de la motricité (perte de force des mêmes extrémités) sont apparus. L’étroitesse du canal cervical doit être levée chirurgicalement.
L’opération :
Vous serez hospitalisé la veille de votre opération. Vous aurez vu l’anesthésiste en consultation au moins 2 jours avant votre opération. Avant d’aller au bloc, une préparation locale (rasage et lavage antiseptique) sera faite à la face antérieure de votre cou. L’opération consiste à réaliser l’ablation des éléments qui sont compressifs pour la moelle (disques protrusifs, ostéophytes ou « becs de perroquets » et ossifications postérieurs des vertèbres). Elle nécessite d’enlever un ou plusieurs disques et parfois un corps vertébral entre ces disques pour décomprimer la moelle. Les gestes chirurgicaux sont effectués sans traumatiser la moelle épinière qui est très sensible. Des cages (cales remplies d’os ou de substituts calciques) sont mises en remplacement des disques ou des corps vertébraux sur toute la hauteur de la décompression. Cette stabilisation est complétée par une plaque et des vis qui seront laissées définitivement et qui permettent de se passer d’immobilisation complémentaire après l’opération. Un drain est mis en place pour 24 à 48h. Vous serez levé le jour même ou le lendemain de l’opération et votre sortie se fera le 2ème ou 3ème jour après l’opération en voiture particulière.
Les suites :
Les pansements seront à refaire à domicile tous les 2 ou 3 jours par une infirmière jusqu’à cicatrisation. Vous serez revu en consultation 1 mois et demi après l’opération et régulièrement pendant la première année. Des radiographies de contrôle seront effectuées à ces dates. La reprise de votre travail pourra être très rapide après cicatrisation pour un travail sédentaire (45 jours) ou plus longue en cas de travail physique ou d’activité sportive (3 mois).
CERVICARTHROSE – arthrodèse cervicale





Pourquoi vous opérer :
Le vieillissement est responsable d’arthrose entre les vertèbres cervicales. Des becs de perroquet ou ostéophytes vont progressivement au niveau du cou obstruer la sortie des nerfs cervicaux qui partent dans le bras. La compression des nerfs est cause de douleurs (NCB ou névralgies cervico-brachiale). Une intervention de décompression est nécessaire si des troubles de la sensibilité (sensations anormales au niveau de la main) ou de la motricité (perte de force) apparaissent ou que le traitement médical et infiltratif devient inefficace.
L’opération :
Avant d’aller au bloc, une préparation locale (rasage et lavage antiseptique) sera faite devant votre cou. L’opération consiste à réaliser l’ablation des ostéophytes (« becs de perroquets ») et d’une possible hernie associée comprimant vos nerfs après avoir enlevé le disque intervertébral usé. Les gestes chirurgicaux sont effectués sans toucher à la moelle épinière qui est très sensible. Une « cale » remplie de calcium de synthèse est mise en place entre les vertèbres pour réaliser la fusion osseuse définitive entre les 2 vertèbres. Cette stabilisation peut être complétée par une ostéosynthèse (plaque et des vis) qui permet de se passer d’immobilisation complémentaire en post-opératoire. Un drain est mis en place pour 24h. Vous serez levé le jour de l’opération et votre sortie se fera dès le 2ème jour après l’opération en voiture particulière.
Les suites :
Les pansements seront refaits à domicile tous les 4 à 5 jours par une infirmière jusqu’à cicatrisation. Vous serez revu en consultation 1 mois et demi après l’opération et régulièrement pendant la première année. Des radiographies de contrôle seront effectuées à ces dates. La reprise de votre travail à décider avec votre chirurgien pourra être rapide pour un travail sédentaire ou plus longue en cas de travail physique ou d’activité sportive importante après le troisième mois.
CANAL LOMBAIRE ETROIT : CHIRURGIE MINI INVASIVE ou ENDOSCOPIQUE



Pourquoi vous opérer :
Vous souffrez depuis plusieurs semaines ou plusieurs mois de douleurs sciatiques au repos aggravées en position debout et à la marche. Ces douleurs ont tendance à s’accentuer régulièrement et à limiter vos activités quotidiennes. Le traitement médical et infiltratif a pu vous améliorer mais les douleurs persistent. Un bilan radiologique (IRM ou TDM) confirme des rétrécissements du canal rachidien lombaire et une compression de vos nerfs des membres inférieurs.
L’opération :
Elle consiste à décomprimer les nerfs pour soulager vos souffrances neurologiques.
Elle peut être réalisée par voie mini-invasive (chirurgie à travers un tube) ou par endoscopie.
Elle nécessite une hospitalisation en ambulatoire ou pour 24H en fonction de l’importance de votre compression et de vos antécédents médicaux. L’intervention est réalisée sous anesthésie générale par voie postérieure et consiste à décomprimer le ou les étages lombaires bloqués par l’arthrose, les ostéophytes ou becs de perroquet venant comprimer vos nerfs dans le canal rachidien. Un recalibrage (décompression du canal à minima) est nécessaire associé à des foraminotomies c’est-à-dire à l’ouverture des foramen (trous) par lesquels les nerfs sortent du rachis. Parfois, une décompression plus importante (lamino-arthrectomie emportant tous l’arc postérieur de la vertèbre est nécessaire devant des compressions très sévères. En cas d’instabilité entre les vertèbres, une arthrodèse fusionnant celle-ci ensemble est proposée (greffe osseuse + vis et tiges). Un drain sera mis en place pour 24-48 heures.
Les suites de l’opération :
Vous serez levé le jour même ou le lendemain de l’opération avec un kinésithérapeute lequel vous assistera dans vos premiers déplacements. Les douleurs dans les membres inférieurs disparaissent après l’opération. Le retour à domicile peut se faire en voiture en position assise. Les soins seront réalisés tous les 2 ou 3 jours à domicile par une infirmière et les points cutanés (ou agrafes) enlevés après le 12ième jour opératoire. Vous serez revu par votre chirurgien 1 mois après l’intervention.
HERNIE DISCALE CERVICALE


Pourquoi vous opérer :
Les disques situés entre les vertèbres cervicales vieillissent. En s’usant, ils peuvent générer une protrusion ou hernie qui peut irriter les nerfs cervicaux qui innervent les bras. Ces compressions entrainent des douleurs appelées névralgies cervico-brachiales (NCB). Ces hernies peuvent aussi comprimer la moelle épinière. Une intervention est nécessaire si cette compression entraine des troubles neurologiques de la sensibilité ou de la motricité du bras ou de la main ou si les douleurs de névralgie deviennent incontrôlables.
L’opération :
Vous serez hospitalisé la veille ou le jour même de votre opération. Vous aurez vu l’anesthésiste en consultation au moins 2 jours avant votre opération. Avant d’aller au bloc, une préparation locale (rasage et lavage antiseptique) sera faite à la face antérieure de votre cou. L’opération consiste à réaliser l’ablation de la hernie comprimant vos nerfs après avoir enlevé le disque intervertébral. Les gestes chirurgicaux sont effectués sans toucher à la moelle épinière qui est très sensible. Une « cage » en matériau de synthèse (PEEK ou titane) remplie de calcium ou une prothèse discale (PTD) est mise en place entre les 2 vertèbres pour maintenir l’espace discal et permettre la fusion ou conserver la mobilité entre les vertèbres. La cage est auto stable ou vissée (vis intégrées à la cage) mais une stabilisation complémentaire peut être faite également à l’aide d’une plaque vissée si l’os est fragile par exemple (ostéoporose). Un drain est mis en place pour 24h. Vous serez levé le jour même ou le lendemain de l’opération et votre sortie se fera le 2ième jour après l’opération en voiture particulière.
Les suites :
Vous serez revu en consultation 1 mois après l’opération avec un contrôle radiologique et jusqu’à consolidation complète ou bonne ostéointégration de la prothèse. La reprise de votre travail pourra être très rapide après cicatrisation pour un travail sédentaire ou plus longue en cas de travail physique, en accord avec le chirurgien.






HERNIE DISCALE LOMBAIRE : CHIRURGIE MINI-INVASIVE ou ENDOSCOPIQUE




Pourquoi vous opérer :
Le vieillissement et les traumatismes sont responsables de l’usure des disques intervertébraux lombaires. Le disque déchiré et fragmenté fait une hernie qui peut venir en contact avec vos nerfs des membres inférieurs passant dans le canal rachidien. Cette hernie comprime par sa masse mais aussi irrite par sa composition chimique les nerfs. Elle est le plus souvent responsable de douleurs radiculaires de type sciatique ou crurale.
Le traitement :
Le traitement des radiculalgies comprend toujours en premier lieu une association de médicaments (antalgiques, anti inflammatoires et décontracturants) ainsi que du repos. On peut ensuite proposer des infiltrations épidurales qui soulagent et guérissent souvent les douleurs. Si ces traitements restent inefficaces après plusieurs semaines, on peut alors faire appel à la chirurgie. En général, plus les nerfs ont été irrités longtemps, plus longue sera leur récupération. Par contre, le traitement chirurgical est toujours indiqué d’emblée (en urgence) s’il existe une paralysie ou des troubles sphinctériens.
La chirurgie permet de retirer les fragments de disque composant la hernie, de libérer la racine nerveuse comprimée et de nettoyer la partie du disque abîmée.
La micro-chirurgie (ou chirurgie tubulaire) ou par endoscopie permet d’opérer par des incisions très petites (jusqu’à moins de 5 mm) et peu douloureuses autorisant sans difficulté la prise en charge de ces hernies en chirurgie ambulatoire.
Les suites :
Le 1er lever se fait 2 heures après le retour en chambre. En chirurgie ambulatoire, la sortie aura lieu le soir même après visite du chirurgien, en voiture particulière, sinon le lendemain matin si vous restez une nuit en hospitalisation.
La rééducation se fait par la marche et avec quelques exercices simples d’assouplissement. Le pansement ne nécessite aucun soin pendant 12 jours. La plaie est alors guérie et c’est votre médecin traitant qui retirera le pansement à son cabinet, il n’y a aucun fil ou agrafe à retirer. Pendant 4 semaines il est important de ne pas trop solliciter son dos et de ne pas faire d’efforts lombaires entrainant des douleurs. Après 4 semaines, une consultation de contrôle auprès du chirurgien ou du médecin de rééducation fonctionnelle qui vous suit est organisée. Elle permet une première évaluation du résultat et la prescription éventuelle de kinésithérapie avant la reprise du travail qui est décidée en accord avec le médecin.
ARTHRODESE LOMBAIRE – VOIE LATERALE



Pourquoi vous opérer :
Vous souffrez de lombalgies chroniques avec ou sans douleur neurologique en raison d’une discopathie isolée d’un de vos disques lombaires. Ce disque dégénéré et tassé est source de douleurs et d’instabilité entre les vertèbres. Le principal bénéfice attendu est la diminution voire la disparition complète de vos douleurs. Cette diminution dépend des autres lésions existantes au niveau de votre colonne.
Principe du traitement :
L’intervention consiste à réaliser une arthrodèse c’est à dire une fusion osseuse entre les vertèbres de part et d’autre du disque malade. Une fois le disque enlevé on met en place une cage ajourée pour stabiliser cet espace et redonner la hauteur et la lordose perdue entre les vertèbres par l’usure. C’est cette cage qui va assurer la stabilité primaire du montage en attendant la consolidation définitive par la formation d’os. Actuellement, nous utilisons des allogreffes viro-inactivées mélangées à du sang prélevé sur le bassin (crête iliaque) ; des substituts osseux de synthèse comme les céramiques de phosphate de calcium TCP et dans des circonstances très particulières (reprise et pseudarthrodèse) une hormone de synthèse activant la repousse osseuse appelée BMP. Cette protéine très chère (3000 Euros) et n’est plus remboursée par la sécurité sociale.
Intérêt de cette technique :
Les masses musculaires lombaires postérieures sont très importantes pour maintenir la stabilité de votre colonne vertébrale. L’intérêt de cette voie d’abord latérale est d’éviter l’arthrodèse lombaire classique par voie postérieure et donc de préserver les muscles ainsi que les autres structures postérieures. Entre la paroi abdominale latérale et le disque intervertébral le chirurgien devra traverser par des gestes peu traumatisants les muscles obliques de l’abdomen et le muscle psoas.
L’intervention :
Elle est réalisée sous anesthésie générale. L’incision est inférieure à 6 cm sous la 12ème cote. Le chirurgien va dégager la face latérale de votre disque intervertébral. La poche de l’intestin se trouvant en avant, elle est peu mobilisée. Le seul moment délicat est le repérage du tissu neurologique afin de permettre le passage des instruments Une fois le rachis atteint, on réalise le geste d’arthrodèse (ablation du disque et pose de la cage avec la protéine osseuse de synthèse). La cage sera maintenue soit par des ancres (comme sur l’image ci-contre) soit par des vis.
Les suites opératoires :
Elles sont en général très simples. Votre premier lever est effectué le jour même ou le lendemain de l’intervention en principe sans corset. Le retour à domicile se fait souvent 24 à 48 heures après l’opération.
Vous serez revu régulièrement en consultation à 1 mois, 3 mois et 6 mois de votre opération pour des contrôles cliniques et radiologiques. Votre arthrodèse sera définitivement consolidée environ 3 à 6 mois après l’intervention.
LA PROTHESE DISCALE
La prothèse discale est une solution médicale innovante pour traiter les problèmes de la colonne vertébrale. Cette intervention chirurgicale consiste à remplacer un disque intervertébral endommagé par une prothèse artificielle. Grâce à cette technique avancée, les patients peuvent retrouver une mobilité et une qualité de vie améliorées. La prothèse discale offre de nombreux avantages par rapport aux traitements traditionnels. Tout d’abord, elle permet de préserver la mobilité de la colonne vertébrale, contrairement à la fusion vertébrale qui limite les mouvements. De plus, elle réduit les douleurs et les raideurs, ce qui améliore la fonctionnalité globale du dos. Cette intervention nécessite une évaluation minutieuse de la condition du patient, ainsi qu’une planification précise de l’implantation de la prothèse. Les résultats de cette procédure peuvent varier en fonction de chaque individu, et il est important de suivre les recommandations post-opératoires pour optimiser les résultats. En conclusion, la prothèse discale est une option de traitement prometteuse pour les problèmes de la colonne vertébrale. Grâce à sa conception innovante et à ses avantages potentiels, elle offre une alternative efficace aux traitements traditionnels. Si vous souffrez de douleurs au dos ou de problèmes de mobilité, consultez un spécialiste pour déterminer si la prothèse discale est adaptée à votre cas.
En 2019, lors de la 5ème édition du RAC, Rachis Aquitaine Congrès, le Dr FRédéric Liquois a présenté un travail sur l’intérêt à long terme des prothèses discales lombaires. Vous pouvez voir et écoutez cette conférence en cliquant sur l’image à gauche.


Lyse isthmique bilatérale de L5 + discopathie L4/L5

1er temps: VA prothèse L4/L5 + arthrodèse L5/S1

2ème temps: fixation complémentaire postérieure.
Résultat à long terme: fusion L5/S1 et prothèse L4/L5 fonctionnelle
LA CHIRURGIE DE LA SCOLIOSE

La chirurgie de la scoliose est une procédure médicale complexe utilisée pour corriger la courbure anormale de la colonne vertébrale. Cette intervention est généralement recommandée lorsque la courbure atteint un degré sévère et entraîne des symptômes invalidants tels que des douleurs chroniques, des difficultés respiratoires ou une déformation esthétique notable. La chirurgie de la scoliose se déroule sous anesthésie générale et nécessite une hospitalisation de plusieurs jours. Pendant l’opération, un chirurgien spécialisé en orthopédie procède à une correction de la courbure en utilisant des techniques avancées telles que la fixation par des vis, des tiges ou des crochets. Ces dispositifs sont fixés à la colonne vertébrale afin de maintenir la correction dans le temps. Après l’intervention, le patient est généralement soumis à une période de récupération qui peut durer plusieurs semaines voire plusieurs mois. Des séances de rééducation et de physiothérapie sont souvent nécessaires pour renforcer les muscles du dos et favoriser une bonne récupération. Il est important de noter que la chirurgie de la scoliose comporte des risques et des complications potentielles, tels que des infections, des lésions nerveuses ou des problèmes de cicatrisation. Il est donc essentiel de discuter avec votre chirurgien des avantages et des inconvénients de cette procédure avant de prendre une décision. En conclusion, la chirurgie de la scoliose est une option thérapeutique importante pour les patients atteints de courbures sévères de la colonne vertébrale. Cependant, il est essentiel de bien comprendre les risques et les bénéfices associés à cette intervention avant de procéder.
L’OSTEOTOMIE VERTEBRALE

L’ostéotomie vertébrale est une procédure chirurgicale qui vise à corriger les déformations de la colonne vertébrale. Elle est utilisée pour traiter des affections telles que la scoliose, la cyphose ou la lordose, qui peuvent entraîner des douleurs et une altération de la fonctionnalité de la colonne vertébrale. L’intervention consiste à découper et à remodeler les os de la colonne vertébrale afin de réaligner la colonne dans une position plus anatomiquement correcte. Cela permet de soulager la pression exercée sur les nerfs et les structures environnantes, réduisant ainsi la douleur et améliorant la mobilité. L’ostéotomie vertébrale est généralement réalisée sous anesthésie générale et nécessite une hospitalisation de plusieurs jours. Après l’intervention, une période de récupération est nécessaire, pendant laquelle le patient devra suivre un programme de rééducation pour renforcer les muscles de la colonne vertébrale et retrouver une fonctionnalité optimale. Bien que l’ostéotomie vertébrale puisse offrir des résultats positifs en termes de correction de la déformation et de soulagement des symptômes, il est important de noter que cette procédure comporte des risques et des complications potentielles. Il est donc essentiel de consulter un spécialiste de la colonne vertébrale pour évaluer attentivement les avantages et les inconvénients avant de prendre une décision. En conclusion, l’ostéotomie vertébrale est une intervention chirurgicale utilisée pour corriger les déformations de la colonne vertébrale. Elle peut aider à soulager la douleur et à améliorer la mobilité, mais il est important de bien comprendre les risques associés et de consulter un professionnel de la santé avant de décider de subir cette intervention.